Le festival de Saint-Lô c’est aussi la rencontre de jeunes joueurs talentueux. Aujourd’hui c’est avec Bayar et Ariuna, jumeaux et tous deux vice-champion et vice-championne de France en moins de 8 ans, que nous avons échangé, sous l’œil bienveillant de leur Papa.
– Comment avez-vous appris à jouer ?
Ariuna : Papa et ma grande sœur, Jargalan, jouaient et j’ai voulu savoir jouer moi aussi. J’ai donc demandé à mon Papa de m’apprendre.
Bayar : Moi j’ai voulu apprendre pour battre ma sœur Ariuna.
– Qui vous a appris à jouer ?
Dans un premier temps c’est Papa qui nous a appris à jouer, mais maintenant en plus, nous avons un professeur avec qui nous faisons de l’apprentissage en groupe.
– Jouez-vous souvent tout les deux ensemble ?
Avant, quand on était plus petit on jouait souvent ensemble, mais maintenant plus beaucoup. On joue un peu avec notre grande sœur, Jargalan, et notre grand frère, Borya. On ne joue pas souvent sur Internet.
– Être jumeaux et forts aux échecs, ça fait quoi ?
Pour Ariuna c’est une force : « je trouve mon frère fort et quand je joue contre des joueurs forts, il me donne des conseils ».
Pour Bayar ce n’est pas une force, « ca ne change rien d’être jumeaux aux échecs ».
– Dans dix ans tu t’imagines où ? Comment souhaites-tu évoluer ?
Ariuna : j’aimerais bien être Maître Internationale comme mon grand frère. J’aimerais avoir de bons résultats au Championnat d’Europe ainsi qu’au Championnat du Monde petites-poussines (en Octobre 2016, en Géorgie).
Bayar : c’est dur de répondre à cette question. Mais en ce qui concerne le Championnat du monde, j’essaierai de faire de mon mieux.
– Est-ce la première année que vous venez à ce festival ?
Pour les jumeaux c’est la première fois.
Ariuna : j’aime bien parce que c’est grand, je me fais des copines, j’aime bien les activités proposées. J’ai même gagné le premier prix de The Voice Kids : une belle montre ! Mon grand frère m’a dit qu’il y avait de bons prix, j’aimerais bien en gagner un. J’aimerais bien revenir les prochaines années.
Nous nous tournons vers leur Papa :
– Que pensez-vous du parcours de vos enfants ?
Les coupes c’est bien mais je pense que le plus important c’est qu’ils aiment les échecs. Je suis très fier de mes enfants.
– Être papa de vice-champions est-il un métier à plein temps ?
Jouer aux échecs est quelque chose de familial; toute la famille y joue, sauf leur Maman. Ils ont deux entraineurs : leur professeur et moi-même. Les titres n’ont pas d’importance, le but c’est qu’ils aiment leur passion. Les échecs c’est « le roi des jeux et le jeu des rois ».
– Que pensez-vous du festival ?
J’aime ce estival, il y a de bonnes conditions de jeux, une excellente organisation, de bons arbitres, et beaucoup d’activités pour les enfants.